En 2013, le père Élysée est devenu l’administrateur de la paroisse de «Saint Nicolas» à Champ-Borne, qui borde Bras-Panon. Mgr Gilbert Aubry demande alors aux Oblats de reprendre une autre paroisse Saint-Henri à Hell-Bourg. Le père Élysée est diligenté vers cette paroisse. Il écrit à propos de ces événements ce qui suit:
«Depuis 2015, je suis responsable de la paroisse de Hell-Bourg. Ce petit village de montagne du Cirque de Salazie est considéré comme l’un des plus beaux villages de France. Toutes ces qualités nous plongent dans une évangélisation tout à fait spécifique»
Dans un autre article, il écrit:
«...Hell-Bourg est un petit village de deux mille habitants environ, un village chargé d’histoire qui attire beaucoup de touristes. L’église Saint-Henri de Hell-Bourg a une histoire mouvementée... C’est le 5 janvier 1858 que l’évêque de Saint-Denis, Mgr Maupoint, en visite dans ce village en compagnie du gouverneur Henri Hubert Delisle, décide de faire d’Hell-Bourg une paroisse qui sera confiée à un curé qui y résidera. La paroisse est érigée canoniquement le 4 mai 1858 et mise sous le patronage de Saint-Henri, en hommage au gouverneur.
Il s’agit désormais de construire une église et une cure, ce qui va se faire rapidement avec le soutien des paroissiens, aisés ou modestes, particulièrement généreux, qui offrent la somme nécessaire, mais aussi leur travail et leur savoir-faire. Le 15 juillet 1860, l’église, spacieuse et élégante, ouvre ses portes.
Le cyclone de 1862 va tout détruire : l’église et la cure. Il faut reconstruire, avec le soutien des mêmes donateurs et des mêmes artisans. L’église ne manque pas d’allure: 35 mètres de long, 20 mètres de large, un campanile d’où se fait entendre le son des cloches de l’Angélus, avec une solide couverture de zinc – qui remplace la paille de vétyver de la précédente construction. Le cyclone de 1948 va à nouveau faire des ravages : l’église est par terre, le clocher s’est envolé - l’église est de nouveau reconstruite.
Le bâtiment actuel, aussi solide que spacieux, propice à la prière, date du début des années 1960.
La paroisse dispose également d’un autre lieu de culte à Mare à Poule d’Eau.
Ainsi, c’est dans ce petit village que j’exerce mes activités sacerdotales : la célébration de l’Eucharistie, les préparations aux sacrements. Mon rôle c’est d’être le guide et l’animateur de la communauté paroissiale en lien étroit avec les forces vives de la paroisse qui m’épaulent dans ma charge pastorale. Les jours de la semaine, je consacre mon temps à l’écoute des personnes qui demandent à rencontrer un prêtre, pour discuter, pour recevoir le sacrement du pardon ou pour l’accompagnement spirituel. J’essaie toujours de préserver le rapport de proximité avec les gens et surtout d’être disponible.
Tous les premiers vendredi du mois, je fais la visite des malades, je vais auprès des personnes isolées par la maladie, l’âge ou le handicap, qui ne peuvent plus participer au rassemblement de la communauté chrétienne, afin de leur apporter le sacrement des malades, leur offrir soutien et réconfort spirituels.
Un autre point concernant mes activités sacerdotales, il s’agit de la visite au sein des familles avec la prière et la bénédiction des maisons. Cette activité me donne l’opportunité de discuter avec les familles, de comprendre leur situation et de connaître leur vie spirituelle. Et bien au-delà de ces découvertes, elle m’apporte des joies et des peines. De la joie, car malgré les difficultés de la vie quotidienne, je constate que nombreux sont les paroissiens qui s’engagent et donnent tout leur temps pour rejoindre la communauté paroissiale. Les jeunes font également partie de cet engagement en y apportant toute leur créativité et leur dynamisme au sein de l’église.
Les peines font également partie de ce quotidien à travers ces familles déchirées et accablées par la maladie. Et je me rends compte que dans ces moments tristes, notre communauté paroissiale garde intacte sa foi et cela me permet chaque jour d’apporter ma pierre à l’édifice afin de mieux construire l’église de demain et de parfaire ma vocation sacerdotale.»