Centre de production et de formation dans l’audiovisuel OMIFILM

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OMIFILM est un centre de production et de réalisation audiovisuelle et multimédia.

Omifilm 02Pour faire face à la concurrence que représentent en particulier les médias télévisuels, club vidéo, les Oblats de Marie Immaculée à Madagascar ont créé sa propre unité de production audiovisuelle, administrée par le Centre Audiovisuel OMIFILM créé en 1998.

Aujourd’hui, OMIFILM, centre de production et de formation dans l’audiovisuel, offre toute une gamme d’émissions élaborées en fonction d’un programme ecclésiastique. Ceci inclut la production de films religieux (bibliques, spirituels, culturels, éducatifs…), ainsi que des documentaires portant sur les pays en voie de développement dans lesquels les missions catholiques sont actives. Animation de sessions d’Audio-Visuel en vue d’orienter les responsables dans les médias sur l’utilisation et la compréhension de ce langage.

Créativité, réactivité, rigueur et efficacité
sont les mots clefs de notre politique.

Nous mettons tout en oeuvre pour concrétiser vos projets afin de vous offrir un produit de qualité.

" METTRE EN IMAGE signifie faire de bonnes photos pour les introduire valablement dans la sauce audiovisuelle.

Mettre en image, c'est produire un langage qui, par sa structure, sa forme et ses rythmes, stimule et nourrit le potentiel imaginaire du public, ce que Gaston Bachelard appelait "forces imaginantes?".

Ou encore, c'est provoquer une représentation mentale de la réalité qui touche tous les sens ? et, particulièrement, celui de la vue. Mettre en image s'oppose à mettre en mots, formule qui désigne une présentation plus intellectuelle et abstraite..."

Pierre Babin - "Langage et culture des médias"

Omifilm 04" On peut avoir une idée ! Cette idée peut venir de n'importe qui. Elle peut être puisée n'importe où. Il n'est pas nécessaire d'être compétent en vidéo pour avoir des idées. L'idée, c'est quelque chose de vague et de précis à la fois. Vague, en ce sens qu'elle ne présente qu'assez rarement un développement; précise, dans la mesure où l'on a une conscience nette de ce que l'on voudrait montrer ou mieux communiquer, comme, par exemple, l'idée de faire quelque chose sur le thème de la vie (c'est vague). Mais j'ai aussi l'idée du support symbolique : un fleuve, de sa source à l'embouchure. Cependant, l'idée a quelque chose de redoutable quand elle se présente sous la forme de concepts abstraits. Ces concepts ne donneront pas des images !

C'est pourquoi n'importe qui ne peut pas passer facilement de l'idée à la création. Si l'on n'a pas la fibre audiovisuelle, on en restera là. Un réalisateur peut avoir une idée ou s'emparer d'une idée, mais il ne s'en contente pas. Il lui faut la "sentir" dans tout son être... LA SENTIR, cela signifie l'intégrer comme une seconde nature, la laisser pénétrer, imprégner sa sensibilité; c'est l'expérimenter, la "vivre" en profondeur. Faire un sujet sur une abbaye nécessite de vivre un certain temps dans cette abbaye, de se laisser porter par elle, d'entendre les bruits, d'apprécier le silence, la prière, les chants, de sentir que ces hommes vivent de la présence mystérieuse d'une Personne qui donne un sens à la moindre de leurs actions. En somme, il faut faire "l'expérience symbolique" de son sujet avant d'aller plus loin.

Omifilm 03

Cette étape est fondamentale parce que l'audiovisuel s'adresse moins à la tête qu'à la sensibilité. La vidéo n'échappe pas à cette loi. Pour avoir une chance d'émouvoir le spectateur, de l'intéresser, de le mettre en mouvement, de l'atteindre dans les fibres les plus sensibles de son être, le réalisateur doit apprendre à s'émouvoir lui-même. C'est son émotion qu'il doit transmettre et non pas ses idées. Arriver à bien "sentir" son sujet demande parfois beaucoup de temps, de silence, d'isolement, de rêve, de dépaysement. Le vrai créateur se laisse habiter par son sujet avant d'écrire quoi que ce soit, comme une graine, tombée en terre, attend une lente métamorphose avant d'exploser en jeune pousse, puis en arbuste et donner ses premières fleurs éclatantes...

C'est au cours de cette période d'expérimentation personnelle que s'accumulent des images, des bruits, des musiques ou des phrases, autant de matériaux qui serviront par la suite. Il n'y a pas d'ordre dans tout cela, c'est confus mais fortement présent. Ces images, ces sons réveillent la nuit, alimentent les rêves, nourrissent l'inconscient... Tant qu'un concepteur n'a pas vécu cela, il ne sera jamais un vrai réalisateur audiovisuel."

André TRIVERIO - "Vidéo création"

Avec ces mots d'introduction je voudrais rendre hommage et remercier deux hommes: Pierre Babin et André Triverio que j'ai rencontré sur ma route de la formation audiovisuelle à Lyon.

PierreBabinPierre Babin, dirigé plus de trente ans à Ecully (Lyon) le Centre International CREX-AVEX et mené une recherche avec le concours de AndreTriveriodouze experts internationaux sur langage audio-visuel et la culture. Il a publié de nombreux ouvrages, seul ou en collaboration avec Marshall Mc Luhan, le cardinal Martini, Marcel Légaut, Henk Hoekstra.

L'autre, André Triverio est le genre d'homme qui sent la machine, qui l'a au bout des doigts. Il est aussi un bon pédagogue - pas de patronage et de bla-bla-bla-bla pseudo créatif, mais de la rigueur et une exigence pointue. De 1950 à 1977: animateur audio-visuel à Caen, de 1978 à 1979: diplôme en Communication - Université d'Ottawa (Canada), de 1979 à 1989: formateur à CREC-AVEX Centre Recherche et Communication - à Ecully (Lyon) et depuis 1989: réalisateur de télévision TV Rennes (Réseau câblé).

Je les remercie bien sûr pour me former sur l'image, les cadrages, montages etc... mais surtout pour comprendre que

"LE SENTIR EST PREMIER".

Merci pour m’avoir livré vos secrets, vos sagesses et vos tours de main.

P. Henryk MARCINIAK

Drecteur du Centre OMIFILM