En 2014, l'Évêque du diocèse, Monseigneur Marie Fabien Raharilamboniaina, a fait une demande aux Oblats qui se sont installés dans le diocèse le 25 novembre 2012 et qui dirigent la nouvelle paroisse « Bienheureux Jean Paul II ». Il n'y avait pas de prêtre responsable à l'hôpital, alors les Oblats ont accepté cette requête. Pour cette nouvelle responsabilité a été choisi le père curé de la paroisse Mariusz Kasperski :
«Je visite tous les malades à l'hôpital chaque mardi et jeudi après-midi. Jeudi, à la fin de la visite, je célèbre la Messe dans une salle à manger. Je vais aussi à l'hôpital si quelqu'un m'appelle. Il y a deux groupes de chrétiens qui visitent avec moi des malades. Ce sont des chrétiens de la Légion de Marie et des Charismatiques de différentes paroisses de la ville. Ils sont déjà très habitués à faire ce travail.
À l'hôpital, il y a 105 places. Nous visitons des malades qui sont soignés en chirurgie, en médecine générale, en maternité, en pédiatrie et dans le service de tuberculose. Nous sommes très bien accueillis à l'hôpital par la direction et le personnel. Je fais la prière dans chaque chambre où il y a des malades qui me demandent de prier pour eux. Je donne l'Onction aux malades, la Communion pour ceux qui veulent avoir ces sacrements. De temps en temps, je baptise des personnes gravement malades.
La crise du pays est visible à l'hôpital. Il n'est pas facile de se soigner si on est malade. Si quelqu'un entre dans l'hôpital, il doit payer tous les médicaments, la famille lui apporte le repas. Souvent, on nous demande d’aider des malades. Le plus souvent, ce sont les gens de la brousse qui le font. Les malades de la tuberculose restent longtemps à l'hôpital. Ils nous demandent de la nourriture. Les autres demandent de l'aide pour acheter des médicaments. Pour aider ces gens-là, nous disposons de la petite quête ramassée le 11 janvier, pendant la célébration du Jour des Malades à l'hôpital. Alors, notre aide est très limitée. Pendant le Jour des Malades, nous avons rappelé notre demande d'avoir une chapelle et un bureau pour accueillir des malades. »
Quand en mars 2015, le père Mariusz Kasperski a été nommé Supérieur de la Délégation OMI à Madagascar, le nouveau curé de la paroisse, le père Grzegorz Janiak s’occupait de l’aumônerie de l’hôpital à Morondava.
En 2018, c’est le père Rabemanantsoa Jean Pascal - ancien missionnaire en Chine – qui est devenu le responsable de l’aumônerie de l’hôpital:
« Maintenant que je travaille à Morondava, ville côtière du sud-ouest de Madagascar, je suis nommé aumônier de l’hôpital. Je ne travaille pas seul, il y a toute une équipe qui collabore avec moi. Avec mon équipe, nous faisons les visites 2 fois par semaine, nous prions avec les malades dans chaque chambre et nous terminons notre visite en offrant l’Eucharistie à l’intention des malades et des mourants. Voici notre hôpital, lieu de notre apostolat...
Ce qui nous frappe le plus, lors de nos passages dans les chambres, c’est l’extrême pauvreté qui règne chez la majorité des patients. Les difficultés pour honorer les frais d’hospitalisation et l’achat des médicaments sont les principales plaintes ! Les familles ont du mal à se procurer les nécessaires pour leurs repas ou se nourrissent très peu durant les séjours à l’hôpital !! C’est une désolation extrême presque sans solution et nous sommes bien dépourvus de moyens devant ces souffrances physiques et morales ! Nous n’avons que nos prières !!!
Les nécessités d’évacuation vers un hôpital de la Capitale ou d’une grande ville du Centre du pays est quelque fois nécessaire à cause du manque d’infrastructures de notre petit hôpital. C’est toujours problématique car c’est très onéreux !
Notre pauvreté matérielle devant les douleurs physiques et morales de nos patients et leurs familles font la pénibilité de notre mission, de notre travail. Mais rassurez-vous ! Ce travail si dur soit-il psychologiquement, nous l’accomplissons avec notre cœur, avec amour pour les chrétiens !»