Cette année, la Congrégation des Missionnaires Oblat de Marie Immaculée Délégation à Madagascar a accueillit la préparation et la célébration des vœux perpétuels sous-région Afrique et Madagascar. Cette fois-ci, il y avait 14 candidats aux vœux perpétuels dont 6 Malgaches, 2 Camerounais, 2 Nigériens et 4 Congolais. La préparation et la célébration des vœux ont eu lieu à Fianarantsoa-Madagascar. Nous avons quatre semaines de session et une semaine de retraite spirituelle.
Durant la première semaine, c’était père Christopher CHUKWU omi de Nigeria qui a donné une session sur l’oblation ou les quatre « vœux de religion » : la Chasteté, la Pauvreté, l’Obéissance et la Persévérance. Il a beaucoup parlé de l’imitation au Christ après avoir donné toutes explications possibles sur les vœux en citant des références bibliques et canoniques, ainsi que des textes de Magistère et des Constitutions et Règles de la Congrégation. Durant son intervention, il n’a jamais manqué de citer ses expériences vécues en tant qu’oblat engagé et formateur. Il a posé même des questions relatives aux quatre vœux telles que :
Qu’est-ce qu’on entend par « vœux » ?
Comment vivre ces vœux dans le monde moderne et virtuel ?
Tout l’après-midi était consacré au partage à propos des textes du Fondateur relatif aux vœux. Finalement, il a dit que personne n’arrive à vivre ces vœux comme il faut sans vivre dans la foi en Dieu, c’est-à-dire dans «la vie de foi». Jésus et sa Mère sont les modèles de toute vie religieuse. Tout cela ne va pas de soi, il faut l’effort personnel. Ce sont les vœux prononcés qui identifient notre vie, et soyons fidèle à notre identité, dit-il.
Puis, le Père VARANA Anselme omi, formateur au scolasticat, a parlé de l’histoire de la Congrégation ou bien de « l’Oblatologie » et les Charismes oblats. Tout commence par les vécus du fondateur et ses spiritualités d’après son intervention. C’est pourquoi, il a résumé d’abord l’histoire du Fondateur, Saint Eugène de Mazenod. Faute du temps, il a entamé la vue panoramique de l’histoire. Il a tellement d’expérience en ce qui concerne la communauté. Ce n’est pas facile, dit-il, de vivre ensemble sans avoir un esprit d’appartenance et de détachement. Il faut mettre Jésus au cœur de notre vie oblate. Il n’a jamais manqué de nous rappeler que les vœux sont prononcés par la bouche, mais il faut les mettre au fond du cœur. Il a articulé la mission des oblats à Madagascar, surtout dans les missions où il a travaillé comme à Marolambo, un endroit très difficile et isolé.
Père Joseph NTUMBA omi, Provincial du Congo RDC, a parlé de l’historicité de la vie religieuse, sa nature et les défis pour le troisième millénaire. L’oblation perpétuelle est un moment fort qui fait appel à notre sens de responsabilité et à notre liberté personnelle. C’est un choix de vie mais non plus un hasard, dit-il. Il a parlé des pères fondateurs de vie monastiques du désert et l’évolution de la vie religieuse suivant les temps. Le but de ces pères est d’améliorer une relation avec Jésus, une communion fraternelle. Le style de vie d’Ascétisme, de Cénobitisme a influencé les contemporains de leur fondateur. Il a donné des références bibliques et des Pères de l’Eglise. En plus il a franchi les pratiques religieuses de l’orient à l’occident. Qu’est-ce qu’on va faire face à une diminution de vocation ? Comment évangéliser un monde en profonde mutation ? Il faut le reconnaitre d’abord. Les oblats sont spécialistes des missions difficiles, il faut inventer une nouvelle méthode d’évangélisation. Nous vivons déjà dans un monde, disons, indifférent à cause du développement de la technologie. Il nous faut un changement de paradigme et une écologie.
Père Rossina RAKOTOMALALA omi, maitre de novices, aborde le thème : « Vivre en communauté dans une Congrégation Internationale ». La réponse de question d’identité résume toute ses interventions : Qui es-tu ? C’est la nature qui nous précède, et chacun de nous est une histoire sacrée, un individu unique. Nos différences sont une richesse, et avec tout cela on fonde une communauté ou bien une société. Il faut partir de notre environnement. Vivre dans une communauté religieuse internationale, c’est vivre dans une communauté multiculturelle. Pour cela, l’intervenant n’hésitait pas de nous partager ses vécues et ses expériences communautaires. Les oblats expriment la vie fraternelle dans les trois endroits suivants : autour de l’Autel, à table et dans la salle communautaire. La provenance devient un problème si on n’a pas un esprit d’adaptation, d’écoute et de compréhension. Partout dans le monde, les oblats mettent en pratique la dernière parole du Fondateur : « Pratiquez parmi vous la charité, la charité, la charité ; en dehors le salut des âmes ». Finalement, l’intervenant affirme que la vie fraternelle n’est pas un concept, ni quelque chose à rationaliser, mais une réalité à vivre.
Tous les weekends, nous avons une sortie communautaire dans le but de découvrir la ville de Fianarantsoa et les richesses des villes touristiques telles que: Ranomafana, Sahambavy, Manakara.
La préparation aux vœux perpétuels se termine avec une retraite spirituelle animée par le Père Didier RAZANADRAFARA omi, au Monastère des sœurs Trappistine à Ampibanjinana. Le thème qui a été abordé « …A la suite du Christ, à travers de la sainteté d’Eugène de Mazenod ». A chaque instruction, il a parlé des expériences de vie religieuse en tant que premier oblat malgache. Puis il a articulé beaucoup de ses expériences communautaires. On peut résumer en trois étape comme suit le déroulement de notre retraite : étape charnel, étape spirituel et étape de contemplation. Après avoir donné une vue panoramique de l’histoire de la Congrégation et l’importance de Marie Immaculée, il a donné une fameuse explication sur le récit de l’enfant prodigue en Luc 15, 11-32, pendant laquelle on découvre l’amour intarissable de Dieu le Père.
La veille au soir du 9 septembre, c’était la bénédiction des parents selon les coutumes de différents pays du monde. D’habitude, avant qu’un enfant quitte la famille pour aller plus loin, il demande l’autorisation et la bénédiction de ses parents. Cette cérémonie a été célébrée le soir du 08 septembre au scolasticat Mahamanina-Fianarantsoa. On a choisit deux représentants de la famille des frères qui allaient prononcer les vœux perpétuels pour nous asperger d’eau.
Pour le reste, les vœux doivent être prononcés dans une célébration eucharistique selon les Constitutions et Règles (CR…). Donc on a choisi la paroisse Saint Eugène de Mazenod à Sahalava-Fianarantsoa. La messe présidée par Père Marius KASPERSKI, Supérieur de la Délégation à Madagascar, a commencée à 9h et s’est terminée à 12h 30. Après la Messe, la fête s’est continuée au scolasticat. Il y avait un repas ensemble avec tous les invités ainsi que les familles des nouveaux profès.
Tout est grâce et toute grâce vient de Dieu. Donc, nous remercions Dieu tout-puissant de nous avoir donné ces temps. Ensuite, un grand merci à toute la Congrégation, à la région Afrique-Madagascar, à la Délégation de Madagascar, à la communauté du scolasticat Saint Eugène de Mazenod, aux voisins et voisines, aux coopérateurs laïc, surtout à tous les scolastiques qui ont contribué à l’accomplissement de cette célébration. Nous sommes très reconnaissant de tout cela. Loué soit Jésus Christ et Marie Immaculée.
Sco RASOLONJATOVO ERIC omi