Mes études au Cameroun

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Cameroun2Tout d’abord, je remercie Dieu pour toutes les grâces qu’il m’a accordées durant mon séjour au Cameroun. Que son nom soit glorifié pour les siècles sans fins.

Ensuite, je tiens à dire merci aux confrères pour la fraternité. En tant que missionnaire, l’envoyeur attend une réponse et l’envoyé doit rendre compte de sa mission. Comme Jean Baptiste envoya deux de ses disciples pour demander à Jésus s’il est celui dont ils attendaient la venue ou quelqu’un d’autre, etc. C’est justement à ce titre que je vais partager mon expérience de vie au Cameroun durant 4 ans.

L’homme est à la fois psychique et somatique : corps et âme (esprit) ; ce qui constitue son unité et son équilibre. De fait, ces deux éléments ont besoin d’être nourris et entretenus. Après trois ans de philosophie, la délégation m’a envoyé ailleurs pour la suite de ma formation. C’est ma première sortie hors du pays mais par amour pour le Christ qui appelle, nous avons tout quitté, la maison, la famille, les parents, tout ce que nous avons, pour entrer dans une nouvelle famille. C’est le Christ qui nous unie par le même appel et la même vocation.

Au début de la première année, c’est-à-dire pendant le stage canonique, ce n’était pas facile. J’ai affronté quelques problèmes : le climat, cultures du peuple etc. Mais, l’expression a prouvée qu’une vie sans problème est un bonheur mal acquis ; notre vie est un ensemble de joies et de tristesses, d’épreuve et de succès. Alors ceci nous amène à comprendre qu’il y n’y a pas de vie sans difficulté.

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Notre scolasticat est une communauté internationale, composée d’une dizaine de pays ; nous venons de différents pays mais nous sommes des frères dans le Christ. Nous sommes donc appelés à accepter l’autre tel qu’il est en le considérant comme un don, une richesse offerte par Dieu. C’est une grâce pour moi de rencontrer et de vivre avec les confrères composés de différentes nationalités. La différence n’est pas un obstacle, elle est pour moi, un atout car, la communauté c’est comme le jardin ou champ là où on trouve différentes qualités de fruits. On peut dire que la différence est une richesse dans la communauté ; qui s’échange entre les frères.  C’est ainsi que j’ai accueilli les autres avec joie, respect et amour. Autrement dit, j’ai eu l’occasion d’apprendre la culture des autres.

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Par ces gestes de fraternité je me suis senti à l’aise et cela montre que nous mettons en pratique le message d’Eugène de Mazenod « Pratiquez parmi vous la charité, la charité, la charité et en dehors le zèle pour le salut des âmes ». Comme disait un artiste : « un pays sans culture ressemble à un arbre sans racine ». La culture nous distingue de l’autre ; elle fait partie de la richesse d’un pays par rapport aux autres. À propos de la culture, le Cameroun est riche grâce à l’abondance des groupes ethniques.

Cameroun18Cameroun8Cameroun19Pour s’intégrer dans la culture de l’autre, il faut savoir communiquer avec lui. « Mieux vaut acquérir de la sagesse que de l’or, de l’intelligence que de l’argent » (Pr 16,16).

Cet extrait nous exige qu’il faut apprendre tout ce qui est bon dans la vie sociale et morale parce que chaque région, chaque tribu, chaque pays a sa valeur culturelle. Nous disons que la culture c’est une richesse parce que c’est un savoir-faire ou savoir vivre qui s’accorde à la loi morale, que certains n’en ont pas.

En paroisse, j’ai reçu l’expérience de l’animation des prêtres : Comment animer les fidèles à entrer à l’Église par le baptême, confirmation, mariage ? Comment animer les fidèles à faire leurs devoirs, payement de la dime, offrande ? Comment organiser une fête ? Enfin de compte, mon séjour au Cameroun c’est bien passé. C’est un temps d’expérience pastorale et du travail, mais aussi d’un quelconque apprentissage. Les religieux sont encadrés durant leur vie de quatre grands points qui constituent l’homme et l’homme religieux de surcroit. Mon premier apostolat était à la paroisse où j’assurais le service d’acolytat auprès des prêtres. Et, quand je suis arrivé au scolasticat, surtout les deux dernières années, J’ai accompagné le groupe vocationnel. « La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux » (Mt 9,37).  L’engagement pastoral m’a aidé à préparer ma nouvelle mission. Il m’a aidé à comprendre qu’il n’y a pas de vie sans vocation, et il n’y a pas de vocation sans mission. Toute vie est vocation. Autrement dit, nous sommes appelés à la suite du Christ sous 2 formes de « suite » du Christ dans l’Eglise : la suite du Christ dans la vie matrimoniale familiale et la suite du Christ dans la vie consacrée.

Bref, tout ce que j’ai fait m’a aidé à mieux connaitre le sens de la vie religieuse. Dans l’ensemble, nous pouvons dire que mon séjour au Cameroun s’est bien passé ; je me suis senti à l’aise malgré les difficultés rencontrées comme mentionné plus haut. On peut ainsi comprendre que suivre le Christ n’est pas facile, mais avec la grâce de Dieu, tout est possible.

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 Diacre Randriamampianina Jean Bruno OMI