Mon expérience missionnaire au Cameroun

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01Je m’appelle RAZAFIMAHATRATRA Fanomezantsoa Hery Tiana, scolastique Missionnaire Oblats de Marie Immaculée de la  Délégation de Madagascar, sous la houlette du  Révérend Père supérieur RAKOTONDRAVELO Philibert Alphonse omi. Je suis originaire de Moramanga,  aux études dans la province Oblate du Cameroun, placé sous l’autorité du Révérend Père Ferdinand Owono Ndih omi, membre actif au sein de la communauté omi du Scolasticat Maison Consolidée Yves Plumey de Yaoundé, régie sous l’autorité du Révérend Père Supérieur RAYMOND PIERRE Nani omi. Je suis étudiant en deuxième année de  théologie à l’Université Catholique de l’Afrique Centrale de Yaoundé.J’ai la joie de vous partager  mon expérience missionnaire dans cette terre de mission. Ainsi, je vais commencer par l’aspect communautaire,spirituel et pastoral pour finir avec l’aspect académique.

Vie communautaire

Je ne cesse de rendre grâce à Dieu pour cette opportunité de vivre dans une communauté internationale. Cette dernière est  composée de neuf pays différents issus de la région Afrique-Madagascar. Franchement, je me  sens vraiment chez moi au milieu de mes frères. Ceci est considéré comme un avantage inestimable, la rencontre avec des nouvelles cultures très particulières, des différentes langues, des différentes mentalités si louables, des personnes aux divers talents. En fait, comme individu, chacun amène sa propre saveur dans cette famille consolidée. Cela encourage d’avantage l’aspect communautaire et l’enrichie. Au niveau de la prière, la diversité culturelle contribue positivement à la liturgie. Les camerounais et bien d’autres nationalités chantent en Malagasy. Cela montre l’ouverture et l’amour de la vie communautaire. Pendant nos recréations communautaires, joie et fraternité embellissent l’espace récréatif. Touché par le soutien mutuel, nous nous entraidons comme le Christ nous le demande, comme stipule nos Constitutions et Règles n° 39 : « Dans le partage mutuel de ce que nous sommes et nous avons, nous trouverons accueil et soutien ... ». Nous sommes frères dans la joie comme dans la détresse. Sincèrement,  la vie communautaire est pour moi, un excellent milieu d’épanouissement de l’homme et de tout homme.

Vie spirituelle et pastorale

02Quelques semaines après mon arrivée au scolasticat, j’ai été envoyé en stage dans le but d’approfondir la langue française et  d’approfondir mon expérience pastorale. Je fus envoyé dans la paroisse Saint Paul de DJOHONG. C’est  une petite ville magnifique, dans la Région de l’Adamaoua, Diocèse de N’Gaoundéré. Ce fut dans cette localité que j’ai savouré ma première mission au Cameroun. C’est un lieu plus ou moins musulman. Pendant mon stage j’eus le privilège d’accompagner quelques mouvements  en paroisse tels que les enfants de chœurs, les femmes catholiques, les cop-mondes et j’en passe. Ce fut une grâce pour moi de pouvoir exercer mon ministère dans plusieurs secteurs du village. Les fidèles sont vraiment accueillants et dynamiques, ouverts et aussi confiants. La pastorale de l’écoute et de proximité, le partage de la Parole de Dieu, la catéchèse, l’œcuménisme et la pastorale en prison ainsi que la  visite de malade, furent les ministères durant lesquels   mon  stage à Djohong et à N’Gaoundéré passa. Ladite année a laissé une trace ineffaçable dans ma vie en tant que missionnaire. C’est le moment pendant lequel j’ai compris l’urgence de l’Eglise d’aujourd’hui, surtout dans les milieux marginalisés. De plus, j’ai palpé la soif de la Parole de Dieu dans la zone oubliée, l’importance de l’écoute, l’importance de la relation avec les autres religions et la force de la joie et du sourire. Je pourrai dire que la mission est l’épreuve par excellence qui examine tout ce que nous avons puisé dans les études. C’était un moment inoubliable pour moi.


Vie académique

04Les différents stages que j’ai exercés m’ont fait comprendre l’importance et le but des études.  Etant donné que nous sommes appelés à annoncer, aider, accompagner les peuples de Dieu, il nous faut des bagages intellectuels. À travers mes  expériences pastorales, j’admets que toutes les connaissances que nous puisons au sein de la faculté me semblent  cruciales pour la mission. Nous prenons un exemple : en tant que Pasteur, agent de développement, nous sommes appelés à faire sortir tous les enfants de Dieu dans les différentes impasses ; la pauvreté matérielle, intellectuelle, spirituelle, morale.

03Pour ce faire,  nous devons au moins maitriser, certaines langues, la Sainte Ecriture, la Pastorale économique et de développement, la théologie Morale et Spirituelle, l’anthropologie, la Spiritualité. Parce que « Tout est lié » dit le Pape François in Lauda to si. Bref, il est vrai que les études contribuent à la réalisation et l’épanouissement de notre être ; mais elles nous préparent aussi et surtout pour la mission de l’Eglise. D’après ma modeste expérience, la vie académique est fondamentale dans notre formation.

Pour clore, j’aimerai remercier ma Délégation  de m’avoir offert l’opportunité d’expérimenter cette merveilleuse aventure missionnaire. Je remercie aussi tous ceux qui m’aident directement et indirectement par l’intermédiaire de notre Délégation. J’encourage tous mes frères en formation de donner le meilleur de leur part dans tous les domaines. Au niveau communautaire comme spirituel, ainsi qu’au niveau académique. Nous les faisons pour la Gloire de Dieu et le Salut des âmes.


Sco. Hery Tiana