OMI Mada
Présentation de la Délégation OMI à Madagascar
-
Affichages : 6076
" EVANGELIZARE PAUPERIBUS MISSIT ME "
« Evangelizare pauperibus missit me » telle est la devise principale de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.
Cette année 2017, la Délégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée à Madagascar célébrera son XXXVIIéme anniversaire d’implantation dans le Diocèse de Tamatave. Ci – après nous vous présentons quelques événements importants durant ces dernières années.
Notre présence parmi les Malgaches
Trente trois ans de présence parmi les pauvres. Une présence qui se traduit par un engagement missionnaire sur tous les divers aspects des réalités de vie où la première chose qui frappe c’est la pauvreté. Pauvreté matérielle qui n’est pas misère mais qui laisse transparaître une richesse humaine éclatante dans l’esprit de l’accueil, de partage et de disponibilité.
Autre réalité omniprésente qui domine : le culte des ancêtres. Il s’agit là d’une pratique très formaliste, sociologique et profondément ancrée dans l’âme malgache. La vie de l’individu se trouverait toujours dépendant des diverses cérémonies coutumières ancestrales. Ainsi, comment annoncer la Bonne Nouvelle du Salut de Jésus Christ au milieu d’un peuple assuré d’avoir un contact permanent avec l’au-delà moyennant l’exécution d’un certain nombre de rites et de comportements stéréotypes ? Quel avenir pour ces « primitifs » confrontés à une mondialisation où la technologie, la productivité, l’efficacité immédiate règnent en maîtres ? N’est –il pas déjà trop tard pour les préparer à une civilisation mondiale qui les écrase déjà ? Comment leur éviter de passer sous le rouleau compresseur du progrès conçu comme un « plus avoir » au lieu d’un « mieux être » ?
Les réponses à apporter ne sont que des gouttes d’eau qui ne font pas un océan car à Madagascar comme en Afrique, elles s’évaporent avant de constituer la masse:
- Des personnes : hommes, femmes et enfants luttent inconsciemment dans une précarité de vie. Une vie qui pourrait être améliorée si un accompagnement bienfaisant en est concédé afin de les sortir de cette étreinte d’une tradition basée sur des connaissances souvent empiriques.
- Des nouveaux nés qui ont droit à la vie mais détriment de la carence du strict minimum d’une condition sociale adaptée, meurent avant d’être nés et souvent les mères décèdent avec. Des enfants en âge d’être scolarisés afin d’acquérir quelques réponses prioritaires aux besoins de son essence se retrouvent dans les champs et rizières ou en gardiennage des bovidés pour porter déjà, à leur âge, le joug d’un adulte et ce, afin d’ajouter un petit plus aux fruits de la labeur quotidienne familiale.
- Des jeunes dans l’illusion d’un autre monde développé et voulant s’émanciper de l’étau traditionnel, se ruent dans une société qui n’a presque plus de repères si une présence d’Eglise ne les interpelle pas à sa Sollicitude Maternelle.
Des réalités de vie assez criantes pour synchroniser un ensemble d’injustices sociales aussi bien dans les campagnes qu’en milieux urbains frappent l’esprit : des familles les plus nécessiteuses, des vieillards sans aucune ressource, des jeunes qui n’ont pas de repères, des malades qui n’ont pas d’argent nécessaire pour se soigner, etc… Bref un peuple de Dieu exsangue. La passion du Christ s’exprime à travers bien des visages ici. Ce n’est pas le monde à l’envers mais c’est le monde d’aujourd’hui si l’on opte pour témoigner d’une présence d’Église parmi les pauvres.
La Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée est arrivée à Madagascar il y a maintenant Trente trois ans. La réalité impose bien des adaptations, des renoncements, des conversions.
LE CHAMP DE MISSION
Traverser le monde avec joie pour aimer les pauvres.
C’est ce choix qui a poussé une délégation de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée à débarquer à Madagascar il y a trente trois ans maintenant.
Avec environ ses 20 millions d’habitants, Madagascar, une des plus grandes îles du monde (quatrième dans le monde), séparé de l’Afrique par le Canal de Mozambique, figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Le niveau de vie en général effleure le seuil de la pauvreté. L’économie nationale, même censée être basée sur l’agriculture, la pèche et l’élevage se retrouve actuellement affaiblie par une cinquante années d’hésitation et de déroute. Cependant, actuellement, le pays est engagé dans une nouvelle recherche d’identité culturelle qui résultait des crises politiques de l’année 2009. Maintenant, plus que trois années de transition aggrave la situation globale à Madagascar. Mais le contexte persistant cité plus haut a bien tracé le choix que se sont donné les Missionnaires OMI en arrivant à Madagascar.
“Aller s’implanter dans les endroits les plus difficiles d’accès, des endroits isolés où aucune infrastructure routière ne peut joindre et que la pauvreté vaut la pleine valeur de l’essence humaine” – C’est la partie SUD du diocèse de Tamatave qui a emporté ce choix missionnaire:
Depuis 1980: MAROLAMBO, AMBINANINDRANO
Depuis 1985: MAHANORO
“Aller s’implanter dans les quartiers abandonnés et les milieux les plus pauvres de la ville”:
Depuis 1988: Paroisse Notre Dame de Lourdes et St. Jean-Baptiste à Tamatave.
Depuis 2011: l'Île dans l'Ocean Indien - LA RÉUNION
Depuis 2012: Paroisse St. Jean-Paul II à Morondava
Depuis 2016: Misja à Befasy - Morondava
LE LENDEMAIN MEILLEUR AVEC VOTRE COLLABORATION
A l’écoute des difficultés accrues de la vie sociale et étant quotidiennement affrontée aux détresses des familles, la Délégation OMI Madagascar a optée pour une nouvelle forme de travail pastoral et missionnaire. Les besoins exprimés ont fait état d’une pauvreté à trois facettes : la pauvreté spirituelle, la pauvreté morale et la pauvreté matérielle.
On ne peut pas prêcher l’Évangile aux gens qui ont faim ! Et nous sommes là, non pas pour leur donner à manger mais plutôt pour mettre l’homme débout afin d’être maître de son devenir. C’est à dire lui donner confiance en lui-même et ce, en puisant toutes ses forces dans l’Amour infini de Dieu par son Fils Jésus Christ dans l’unité du Saint Esprit. C’est notre travail missionnaire.
“Mais si l’on a commencé quelque part, il faut aussi savoir durer”. Le souhait du R.P. Marcello ZAGO, Supérieur Général de notre Congrégation en 1988 a vu la création et la mise en route d’un Noviciat à Ambinanindrano une année après. C’est aussi ce qui a poussé à mettre en place toutes nos maisons de formation:
Depuis 1988: NOVICIATE à Ambinanindrano
Depuis 1996: PRENOVICIATE à TANAMAKOA - Tamatave
Depuis 1993: SCHOLASTICATE à SOAVIMBAHOAKA - Tananarive
Depuis 1999: SCHOLASTICATE à MAHAMANINA – Fianarantsoa
Other sectors of pastoral ministry conducted in the delegation:
La Délégation des Oblats de Marie Immaculée à Madagascar entreprennent les autres activités et collabore aussi avec différentes Congrégations des Sœurs:
Depuis 1934: L’École à Mahanoro - Sœurs Filles de la Sagesse
Depuis 1989: Centrum for girls in MAROLAMBO - Sœurs Marie Réparatrice
Depuis 1998: Centrum Audiovisuel OMIFILM - à AMPOPOKA - Fianarantsoa
Depuis 1992: L’École de menuiserie pour les garçons de brousse - Marolambo
Depuis 2012: L’ÉCOLE à Ambinanindrano - Sœurs Filles de la Sagesse
Depuis 2016: L’ÉCOLE à Morondava - Oblaci
La Délégation des OMI à Madagascar compte aujourd’hui 81 Oblats dont : 44 prêtres, 5 frères, 28 seminaristes, 4 novices. Nous sommes réparties dans 4 diocèses. Malgré la potentialité humaine de notre Délégation, sa situation économique est toujours instable.
Certes, nous avons le fond financier à Rome (Oblate International Pastoral Trust) qui couvre 11% de nos besoins. 21,12% de notre budget annuel nous est accordé par notre Province mère en Pologne et 45,04% nous provient des bailleurs de fonds, des bienfaiteurs Laïc et du monde Oblat. Les chrétiens nous aident également par leurs participations en dons et natures.
Cependant, ce taux augmente très peu à cause de l’appauvrissement de la population rurale, là où travaille la majorité de nos missionnaires. Nous cherchons la collaboration à l’extérieur de Madagascar c’est pour cela, comme nous avons mentionné au dessus, grâce à Monseigneur Aubry, nous avons reçu l’année passée, une paroisse à La Reunion – Bras Panon où nous avons maintenant deux confrères oblats qui y travaillent. Nouvelle contact, nouvelle expérience et nouvelle défie ! C’est cela le travail des Missionnaires Oblats.
L'histoire de la Congrégation
-
Affichages : 4700
Issu de la noblesse française, Eugène de Mazenod est né à Aix-en-Provence (France) le 01 août 1782, fils de Charles Antoine DE MAZENOD et de Marie Rose JOANNIS.
A l’âge de 9 ans, son père l’emmène en exil à cause de la persécution des nobles qui sévissait en France en ce temps là. Ils sont d’abord partis pour Nice. De là, ils ont rejoints Turin, Venise, Naples et Palerme. Même si Venise traversait encore un certain désordre religieux et comportemental, cela ne l’a pas empêché d’y rencontrer un prêtre nommé Bartolo ZINELLI qui l’a renseigné sur la vie religieuse.
Ce sont leurs conversations qui ont éveillé sa vocation à vouloir vivre une vie sainte. Eugène est revenu en France à l’âge de 20 ans. C’est le vendredi saint de l’année 1807 qu’il se convertit et revint entièrement vers Dieu. Son désir de devenir prêtre s’est ravivé. Même si sa mère a essayé de l’en empêcher de toutes ses forces, il est quand même ordonné prêtre le 21 décembre 1881. Il avait 29 ans à l’époque. Il était enfin libre et s’est tout de suite consacré à servir l’Eglise à travers des efforts au bénéfice des jeunes, des prisonniers, des exilés.
Il a rassemblé ses amis et a fondé une congrégation de missionnaires en Provence, là où il est né, afin d’y rénover la foi et la vie chrétienne.
Le 17 février 1826, le Pape Léon XII a approuvé les Constitutions et les Règles de la Congrégation appelée désormais « Missionnaires Oblats de Marie Immaculée ».
Le 14 octobre 1837, le P. Eugène de Mazenod est nommé évêque de Marseille par le Pape Grégoire XVI. En 1841, les missionnaires OMI ont commencé à s’éparpiller : un d’entre eux est d’abord envoyé en Angleterre. 6 autres sont envoyés à Montréal, Canada, le 2 décembre 1841.
Mgr. Eugène de MAZENOD est mort à l`âge de 78 ans, à Marseille le 21 mai 1861. Le 22 mai 1935, ses 24 écrits sont approuvés par Rome. Le 14 janvier 1936, le Pape Pie XI a signé les papiers concernant sa béatification. En 1970, le Pape Paul XI a publié les écrits approuvant ses qualités spirituelles. Il est consacré Bienheureux le 19 octobre 1975.
Le Pape Jean-Paul II l'a canonisé le 03 décembre 1995 au Vatican. Mgr. Eugène DE MAZENOD est le premier Evêque français à être canonisé depuis 1588.